Une fois laissés à l’abandon, comment ont vécu et survécu 1003 coeurs séduits? Que reste-t-il des années après, de ces moments de séduction et de plaisir ? Qu’avaient-elles aimé chez lui ? Quelle était la nature de leur désir ? L'ombre de Don Juan continue à les obsèder.
L'une après l'autre, elles vont ouvrir le journal intime des traces laissées par la passion et la séparation.
Ce spectacle est un montage autour du mythe de Don Juan. Si de nombreuses scènes de la version de Molière sont présentes, les femmes relatent leurs plaisirs et leurs souffrances dans des textes de diverses époques. Des extraits des Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos, de Lettre d’une inconnue de Zweig, de Lélia de Georges Sand ou de Greek de Steven Berkoff s’enchevêtre autour de la colonne vertébrale que constitue le texte de Molière.
De l’insouciance des conquêtes à la chute infernale, ce montage nous conte la déchéance de Don Juan, vil séducteur certes, mais aussi esprit libre. Il épouse les péripéties de l’histoire originelle et l’amplifie avec une totale liberté. Le spectacle s’ingénie à multiplier les angles d’attaque et à concasser les « scènes de genre », pour repousser les limites étroites du théâtre par le recours à la vivacité de l’esquisse ou à la série d’instantanés, apportant leur lot de surprises… une cavalcade effrénée de bout en bout, des poursuites, des lieux multiples en abîme, une temporalité aléatoire en séquences…






DJ (Don Juan) est un spectacle particulièrement dynamique et très rigoureusement construit. La mise en scène est orchestrée par une valse d’images en perpétuel mouvement. En effet, le décor est constitué d’écrans rigides de tailles variables qui sont portés par les comédiens. Ces écrans permettent des créations d’images infinies (des vidéoprojecteurs quadrillant judicieusement la scène créent des images pouvant apparaître à tous moments à tous les endroits de la scène et à toutes les tailles) et permettent un nombre important de jeux de scène. Les « écrans rigides » permettent un décor en changement constant. Chaque déplacement des comédiens modifie l’environnement de la scène. Et ces mouvements sont nombreux… tantôt les femmes entourent Don Juan, tantôt Don Juan les enrobe… Entre théâtre et danse...



